Rapport de vérification interne - Vérification de la gestion des ressources humaines (GRH) — Administration de la paye

Avril 2012

Approuvé par la sous-ministre le 25 avril 2012

1. Sommaire exécutif

L'administration de la paye d'Infrastructure Canada (INFC) relève de la Division des ressources humaines (RH – Opérations et Ministériel) et de la Division des finances et de l'administration, sous l'égide de la Direction générale des services ministériels. À l'heure actuelle, INFC confie à Services partagés en ressources humaines (Travaux publics et Services gouvernementaux Canada – TPSGC) ses activités liées à l'administration de la paye. Toutefois, c'est à la Division des ressources humaines et à la Division des finances et de l'administration d'INFC qu'il incombe d'assurer l'intégrité, l'exactitude et l'intégralité des renseignements fournis à TPSGC et reçus de ce dernier. Au cours de l'exercice 2010-2011, le Ministère comptait 352 équivalents temps plein (ETP), représentant une masse salariale annuelle de plus de 29 millions de dollars.

L'objectif global de la vérification était de fournir un haut niveau d'assurance que les politiques et les procédures relatives à l'administration de la paye sont conformes aux politiques ministérielles d'INFC, aux politiques du Conseil du Trésor et aux lois fédérales, et que les mécanismes de contrôle applicables au traitement de la paye permettent de veiller à ce qu'INFC exerce la diligence requise avant le traitement par TPSGC, de même que par la suite.

La vérification a été effectuée conformément aux Normes relatives à la vérification interne au sein du gouvernement du Canada et aux Normes internationales pour la pratique professionnelle de la vérification interne. Selon les éléments probants recueillis à l'appui des constats, les principaux mécanismes de contrôle applicables à l'administration de la paye sont en place et fontionnent efficacement, et les activités de la paye sont traitées conformément aux politiques et aux lois fédérales applicables. La direction est encouragé à continuer d'harmoniser ses politiques et ses pratiques avec les initiatives gouvernementales se rapportant à l'administration de la paye, à mesure que de nouvelles directives ou exigences sont mises en place.

La vérification à noté que la direction aurait avantage à renforcer ses pratiques en ce qui concerne le point mineur suivant :

  • Il y aurait lieu de renforcer les exigences et les attentes du Ministère pour ce qui est de la nature et de la conservation de la documentation à l'appui de l'approbation préalable des heures supplémentaires.

La direction est en accord avec les constatatations et recommandations de la vérification. La direction a mis au point des plans d'action afin de donner suite aux recommandations, et ceux-ci font partie du présent rapport.

Original signé par :

Inanc Yazar
Directrice de la Vérification interne
d'Infrastructure Canada

Date

Laura Ruzzier
Dirigeante principale de la vérification et de
l'évaluation pour Infrastructure Canada et Transports Canada

Date

2. Contexte

La vérification de la gestion des ressources humaines — administration de la paye a été approuvée en avril 2011 par le Comité ministériel de vérification (CVM) dans le cadre du Plan de vérification interne axé sur les risques d'INFC pour 2011-2014.

L'administration de la paye d'INFC relève de la Division des ressources humaines (Opérations et Ministériel) et de la Division des finances et de l'administration sous l'égide de la Direction générale des services ministériels. À l'heure actuelle, INFC confie à Services partagés en ressources humaines (Travaux publics et Services gouvernementaux Canada — TPSGC) ses activités liées à l'administration de la paye en vertu d'un protocole d'entente. Celui-ci est mis à jour chaque année et il établit les responsabilités de chaque partie, notamment les services devant être offerts, l'assurance et le contrôle de la qualité, ainsi que les normes de services.

Opérations des RH se chargent principalement de la saisie des renseignements sur les employés, à l'exception des renseignements sur la paie, dans le Système d'information des ressources humaines (SIRH) et de la transmission des demandes de feuilles de paie à Services partagés en ressources humaines (SPRH). SPRH est responsable de la saisie des transactions liées à la paie des employés d'INFC dans le Système régional de paye (SRP) et du traitement de ces transactions. De son côté, le Bureau de la paie de TPSGC s'occupe de tenir à jour le Grand livre du système de paie qui contient les soldes des comptes de contrôle de la paye, les données de contrôle et les rapports sur les pièces de journal internes dont se servent les ministères pour le rapprochement des comptes de contrôle de la paye. Au sein d'INFC, la Division des finances et de l'administration est responsable de mettre en place des contrôles financiers applicables à l'approbation, au suivi et au rapprochement des opérations de paye enregistrées dans le Système de gestion financière d'INFC.

Selon les rapports financiers internes non vérifiés, les opérations de paye d'INFC s'élevaient à 29 293 196 $ au cours de l'exercice 2010 2011. Ce montant inclut les transactions liées à la rémunération des employés nommés pour une période indéterminée, la rémunération des employés à temps partiel nommés pour une période indéterminée, les employés nommés pour une période déterminée (à temps partiel et occasionnel), les étudiants engagés pour l'été (Programme fédéral d'expérience de travail étudiant), les étudiants participant au programme d'enseignement coopératif et la parité salariale pour le personnel civil. Comme il existe de nombreuses catérories d'opérations de paye, on utilise des codes de versements de la paye afin de les répertorier. Les principaux codes employés sont les suivants : rémunération de base, rémunération intérimaire, rémunération tenant lieu de congé, rémunération des heures supplémentaires, indemnité de départ, prime au bilinguisme, prestations de maternité, rémunération conditionnelle, paiements arriérés et recouvrements. Qui plus est, les opérations non financières liées à la paye sont consignées dans le SIRH pour les heures supplémentaires qui sont transférées en congés au lieu d'être payées.

Au cours des dernières années, le portefeuille des programmes d'INFC et son complément d'effectif ont connu une hausse importante à la suite de deux annonces budgétaires considérables. D'abord le gouvernement a annoncé dans son budget 2007, le plan Chantiers Canada, puis dans son budget de 2009, le Plan d'action économique du Canada. De l'exercice financier 2007-2008 à l'exercice 2010-2011, INFC a vu son effectif passer de 217 à 352 équivalents temps plein (ETP), soit un ajout de 135 employés, une hausse de 62 % par rapport à 2007-2008.

3. Objectifs de la vérification

L'objectif de la vérification était de fournir un haut niveau d'assurance que : 1) les politiques et procédures liées à l'administration de la paye sont conformes aux politiques ministérielles d'INFC, aux politiques du Conseil du Trésor et aux lois fédérales applicables; et 2) que les mécanismes de contrôle liés au traitement de la paye permettent de veiller à ce qu'INFC exerce la diligence requise avant le traitement par TPSGC, de même que par la suite.

Vous trouverez à l'annexe A : Évaluation des critères de vérification la liste des critères de vérification applicables à chaque objectif de vérification.

4. Portée de la vérification

La portée de la vérification comportait une évaluation des processus, des politiques et des procédures liées à l'administration de la paye en place au sein d'INFC ainsi qu'un examen d'un échantillon de transactions de paye effectuées par le Ministère au cours de l'exercice 2010-2011 à l'appui des procédures de vérification des principaux mécanismes de contrôle.

La portée de la vérification n'a pas inclus une évaluation du Système de gestion des ressources salariales (SGRS) puisque celui-ci a été mis en place après la période visée par la vérification. L'évaluation des mécanismes de contrôle et des procédures appliqués au sein de TPSGC au chapitre du traitement des opérations de paye d'INFC était également exclue de la portée de la vérification.

5. Approche liée à la vérification

La vérification a été effectuée conformément aux Normes relatives à la vérification interne au sein du gouvernement du Canada et aux Normes internationales pour la pratique professionnelle de la vérification interne.

La Direction de la vérification d'INFC s'est occupée, en grande partie, de planifier la vérification, alors que les étapes de l'examen et de la préparation du rapport ont été réalisées par une firme indépendante d'experts-conseils. L'étape de l'examen de la vérification a débuté en novembre 2011 et était essentiellement achevée en janvier 2012. Aux fins de cet examen, on a eu recours à différentes techniques, notamment des entrevues avec des représentants de la Division des ressources humaines et de la Division des finances et de l'administration, ainsi qu'avec des représentants de SPRH, des révisions des processus, un examen des politiques et des procédures liées à la paye, des vérifications de l'efficacité opérationnelle des principaux mécanismes de contrôle de la paye au moyen de tests, et des examens analytiques. Les critères de vérification ont été choisis en s'inspirant des Contrôles de gestion de base et des politiques et lignes directrices applicables, notamment la Loi sur la gestion des finances publiques, la Ligne directrice sur la gestion financière de l'administration de la paye, la Directive sur la gestion financière de l'administration de la paye et le Cadre des politiques de gestion de la rémunération du Conseil du Trésor.

Les procédures de vérification comprennaient l'examen de l'efficacité opérationnelle des principaux mécanismes de contrôle de la paye. Les tailles des échantillons ont été déterminées en fonction de la fréquence à laquelle les mécanismes de contrôle sont employés, et les échantillons individuels ont été choisis de façon discrétionnaire. Les types de transactions suivant étaient visés par la vérification :

  • rémunération de base;
  • rémunération intérimaire;
  • rémunération des heures supplémentaires;
  • prime au bilinguisme;
  • prestations de maternité;
  • rémunération conditionnelle;
  • paiements arriérés.

On a mis à l'essai chaque échantillon afin de déterminer si les mécanismes de contrôle internes fonctionnaient comme prévus. Comme il ne s'agissait pas d'un échantillon statistique, les résultats ne peuvent être appliqués de manière générale à l'ensemble des opérations de paye d'INFC.

Aux fins du présent rapport, une échelle de gradation (faible, modéré, élévé) est appliquée aux risques résiduels associés aux constats. Cette échelle a été choisie de manière subjective en fonction de notre analyse des résultats de la vérification et des observations et constats qui ont suivi. Voici les critères subjectifs appliqués :

Élevé Les menaces ou les possibilités ont une très grande incidence sur les objectifs d'INFC, leur probabilité est grande à court terme, et il n'existe aucune mesure d'atténuation, ou, s'il en existe, leur effet est incertain.
Moyen Les menaces ou les possibilités ont une incidence importante sur les objectifs d'INFC, sont probables à plus long terme, et des mesures d'atténuation fiables ont été prises ou le seront bientôt.
Faible Les menaces ou les possibilités ne présentent pas un risque résiduel important relativement aux objectifs d'INFC.

6. Constatations de la vérification

6.1 Politiques et procédures liées à la paye

Selon la Politique sur le contrôle interne du Conseil du Trésor, le Parlement et la population canadienne s'attendent à ce que le gouvernement fédéral soit géré efficacement, que les fonds publics fassent l'objet d'une gestion prudente, que les biens publics soient protégés et que les ressources publiques soient utilisées de façon efficace, efficiente et économique.

On s'attendait à ce qu'INFC ait mis en place des politiques et des procédures bien étayées quant à l'administration et au traitement de la paye et conformes aux lois fédérales, notamment la Loi sur la gestion des finances publiques, aux politiques et lignes directrices du Conseil du Trésor et aux exigences découlant des conventions collectives applicables.

Résultats de la vérification - Possibilités de simplifier la conception du programme

Observation
Risque faible

Les politiques et les procédures appliquées au sein d'INFC pour la gestion et le traitement de la paye sont généralement conformes aux lois, aux politiques et aux conventions collectives applicables.

Pour aider à assurer que les opérations de paye soient administrées et traitées conformément aux lignes directrices et aux politiques du Conseil du Trésor et aux conventions collectives applicables, INFC a documenté et mis en place des politiques, des procédures et des mécanismes de contrôle.

Plus précisément, INFC a adopté plusieurs politiques et lignes directrices en matière de procédures qui encadrent les activités de dotation et de classification et qui constituent le point de départ des opérations de paye. De plus, INFC a bien étayé la délégation des pouvoirs relativement aux transactions liées aux ressources humaines et aux transactions financières. Les politiques et lignes directrices d'INFC se rapportent également à des lois, des politiques administratives et des règlements spécifiques auxquels l'organisme doit se conformer. Enfin, INFC a élaboré une politique ministérielle sur la sécurité qui établit les responsabilités du personnel d'INFC quant à la protection des actifs de même que les exigences au chapitre de la sécurité de l'information et des technologies de l'information. Toutes ces politiques et lignes directrices contribuent à assurer à ce que les opérations de paye soient initiées, autorisées et protégées en conformité avec les politiques et les lois fédérales.

En vertu du protocole d'entente conclu avec SPRH, INFC doit se conformer aux politiques du gouvernement du Canada, ce qui inclut la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP), et aux politiques et lignes directrices du Conseil du Trésor, notamment le Cadre des politiques de gestion de la rémunération, la Directive sur la gestion financière de l'administration de la paye et le Cadre de contrôle de l'administration de la paye. INFC a choisi de ne pas documenter ses politiques et lignes directrices internes liées à la paye et s'en remet plutôt aux politiques fédérales pertinentes pour encadrer ses activités de paye. Compte tenu de la taille relativement petite d'INFC en comparaison avec d'autres ministères, il est raisonnable qu'il ait décidé de ne pas gaspiller temps et efforts à élaborer et tenir à jour des politiques internes liées à la paye qui seraient sans plus ni moins le reflet des exigences fédérales, et qu'il veille à ce que les politiques fédérales les plus à jour soient respectées en pratique. Qu'INFC ait opté pour l'externalisation (à SPRH) de ses activités de traitement liées à la paye semble tout aussi raisonnable compte tenu de la petite taille du Ministère et du besoin de voir au traitement de la paye de façon efficace au niveau des coûts.

À la lumière des résultats de notre examen détaillé des processus et de nos entrevues avec des représentants d'INFC relevant de la Division des RH et de la Division des finances et de l'administration, nous avons confirmé qu'en générale, les procédures d'INFC sont conformes aux exigences fédérales et respectent les conventions collectives applicables.

Il a été identifié dans le cadre de notre examen détaillé des processus et de notre évaluation des mécanismes de contrôle qu'à l'instar d'autres ministères fédéraux, les paiements en lots produits par SPRH pour INFC ne pouvaient pas être rapprochés avec la documentation justificative. Selon la Directive sur la gestion financière de l'administration de la paye, il doit exister un processus permettant aux délégués de pouvoir, en vertu de l'article 33 de la LGFP, de vérifier que les paiements constituent une charge légale imputable sur un crédit et que les fonds sont disponibles. Le rapprochement des paiements par lots fournis par un fournisseur de services tiers à la documentation justificative est un enjeu systémique dans l'ensemble du gouvernement fédéral et n'est pas unique à INFC. INFC a mis en place divers mécanismes d'atténuation afin de veiller à ce que les paiements soient exacts et complets, notamment des examens mensuels de la masse salariale réelle et diverses mesures de rapprochement. Ces mécanismes d'atténuation et la taille relativement petite de la masse salariale du Ministère contribuent ensemble à réduire le risque d'effectuer des paiements inexacts. Nous encourageons la direction à demeurer vigilante et à continuer d'harmoniser ses procédures avec toutes les initiatives pangouvernementales susceptibles de renforcer la documentation à l'appui de l'article 33 de la LGFP (approbation de la paye).

Recommandations Plan d'action de la gestion
Aucune recommandation n'est requise. S.O.
Sous-ministre adjoint responsable : S.O.
Échéance : S.O.

6.2 Rôles et responsabilités

On s'attendait à ce que les rôles et les responsabilités d'INFC et de TPSGC soient clairement définis et compris pour ce qui est de l'administration de la paye pour aider à assurer la conformité aux politiques et procédures en place.

Résultats de la vérification - Application des modalités de l'entente-cadre

Observation
Risque faible

Les responsabilités et les rôles relatifs à l'administration de la paye au sein d'INFC et entre INFC et TPSGC sont définis, documentés et compris.

Le protocole d'entente entre INFC et SPRH vient définir les rôles et les responsabilités de SPRH pour ce qui est de l'administration de la paye. Parmi ces responsabilités, on retrouve la création et le suivi des dossiers de paye et de rémunération, le traitement des opérations de paye et d'avantages sociaux et la tenue à jour du système de pension (notamment veiller à ce que les paiements de retraite soient exacts et acheminer l'information pertinente à la Direction des pensions de retraite). Les responsabilités d'INFC sont également définies de façon générale dans le protocole d'entente comme étant l'imputabilité, l'autorité et l'obligation de rendre des comptes sur la prise de décisions portant sur la gestion des ressources humaines.

Au sein d'INFC, les rôles et responsabilités spécifiques du personnel responsable de l'administration de la paie sont définis par des politiques et procédures, notamment des délégations de pouvoirs. Ces politiqes et procédures définisses les rôles et responsabilités de l'administrateur général, du Comité de gestion des personnes, des gestionnaires et des responsables des ressources humaines. De plus, en conjonction avec cette vérification, les processus d'administration de la paye ont été documentés par des diagrammes de processus détaillés qui démontrent clairement les différentes mesures et procédures applicables à chaque étape du cycle de vie de la paye ainsi que le personnel qui en est responsable.

À la lumière des résultats de notre examen détaillé des processus et des entrevues que nous avons menées avec des représentants de SPRH et d'INFC, nous avons confirmé que le personnel est bien au fait des responsabilités d'INFC et de SPRH, et chacun comprend bien ses propres rôles et responsabilités pour ce qui touche l'administration de la paye. Cette observation cadre avec les résultats de la vérification interne de 2008 sur la dotation et la classification selon laquelle les gestionnaires comprenaient bien leurs responsabilités et leurs obligations de rendre des comptes de même que leurs rôles.

Recommandations Plan d'action de la gestion

Aucune recommandation n'est requise.

S.O.

Sous-ministre adjoint responsable : S.O.
Échéance : S.O.

6.3 Mécanismes de contrôle de la paye

On s'attendait à ce qu'INFC ait élaboré et mis en place des mécanismes de contrôle efficaces pour vieller à l'exactitude, l'intégralité et l'intégrité des opérations de paye pour aider à assurer que les fonds publics fassent l'objet d'une gestion prudente, que les biens publics soient protégés et que les ressources publiques soient utilisées de façon efficace, efficiente et économique.

Résultats de la vérification - Assurance quant aux travaux des partenaires d'exécution fédéraux

Observation
Risque faible

Des mécanismes de contrôle pour aider à assurer l'exactitude, l'intégralité et l'intégrité des opérations de paye ont été mis en place et, de façon générale, fonctionnent efficacement.

INFC a élaboré et mis en place plusieurs mécanismes de contrôle à différentes étapes du cycle de la paye afin d'aider à assurer l'exactitude, l'intégralité et l'ingrité de l'administration et du traitement de la paye. Parmi les principaux mécanismes de contrôle évalués dans le cadre de la vérification, on trouve des mécanismes de rapprochement, des mécanismes relatifs à la saisie de données, des mécanismes visant à détecter et à prévenir les erreurs de paiement et des mécanismes de surveillance.

a) Rapprochements

Dans le cadre de la vérification, nous avons évalué l'efficacité conceptuelle et opérationnelle des principaux mécanismes de rapprochement appliqués au sein d'INFC, dont les mécanismes suivants :

  • Rapprochement des données du Système ministériel de gestion financière (SMGF) avec le solde du compte de contrôle — Rapprochement mensuel de la balance de vérification du SMGF d'INFC avec le rapport du solde du compte de contrôle du Grand livre du système de paye de TPSGC effectué par le chef des Opérations comptables.

  • Rapprochement des soldes des comptes d'attente — Dans le cadre de leurs procédures mensuelles, les analystes financiers examinent tous les comptes d'attente, y compris les comptes de paye, afin de veiller à ce qu'ils soient libres de transactions à la fin de la période. Tout solde de compte d'attente est porté à l'attention du gestionnaire responsable aux fins de résolution pour aider à assurer qu'elle est prise en compte.

  • Rapprochement des données du SMGF et des transactions liées à la paye — Pendant la période visée par la vérification (2010-2011), des rapprochements mensuels ont été effectués afin de vérifier la concordance entre les transactions liées à la paye consignées dans le SMGF et celles traitées par SPRH. Il s'agissait d'une procédure manuelle dans le cadre de laquelle les gestionnaires du centre de coûts d'INFC devaient examiner et confirmer l'exactitude des données sur la paye pour chacun de leurs employés, tel qu'il est prévu par Finances, au moyen de feuilles de calcul Excel. Celles-ci ont été mises à jour régulièrement au moyen des renseignements sur la paye fournis par Ressources humaines.

D'après les résultats de la phase d'examen de la vérification, aucune erreur ni exception n'a été mise au jour dans les mécanismes de rapprochement. On note que les rapprochements entre le SMGF et les transactions de paye ne s'effectuent plus de la manière décrite précédemment. Ceci est dû au fait qu'INFC a mis en place le Système de gestion des ressources salariales (SGRS) au début de l'exercice 2011-2012 dans le but d'améliorer les processus de la paye par une plus grande automatisation. Ainsi, il n'est plus nécessaire de rapprocher les transactions du SMGF et celles traitées par SPRH car les données sur la paye sont téléchargées automatiquement dans le SGRS à partir des bandes d'enregistrement de paye de TPSGC.

b) Saisie de données

INFC et TPSGC effectuent un certain nombre d'examens internes et d'activités de validation indépendantes afin de vérifier l'exactitude et l'intégralité des données sur la paye. Les conseillers en rémunération de SPRH examinent la documentation justificative envoyée par la Division des ressources humaines d'INFC au sujet des transactions liées à la paye afin de veiller à ce que celles-ci soient conformes aux politiques fédérales applicables avant de saisir les données dans le SRP. Ainsi, pour aider à assurer l'exactitude des données saisies, chaque transaction ou élément de donnée saisi dans le SRP est assujetti à un examen par les pairs effectué par un vérificateur indépendant. Dans le cadre de la vérification, nous avons constaté que des examens par les pairs étaient bel et bien effectués, tel que requis, pour tous les éléments de notre échantillon.

Au sein d'INFC, les données relatives aux employés sont saisies dans le Système d'information sur les ressources humaines (SIRH) par les administrateurs des ressources humaines. Toutes les données saisies sont examinées par des pairs, et cet examen est confirmé par une signature sur la liste de vérification du dossier personnel. D'après les résultats de la phase d'examen de la vérification, aucune erreur ni exception n'a été mise au jour.

La phase d'examen de la vérification a confirmé que les procédures d'examen par les pairs fonctionnent de façon efficace pour tous les types de transactions visés par la vérification, notamment la rémunération de base, la rémunération d'intérim, les primes au bilinguisme, la rémunération des heures supplémentaires, les prestations de maternité, la rémunération conditionnelle et les paiements arriérés. La seule exception est la saisie des heures supplémentaires accumulées dans le SIRH, qui ne fait actuellement pas l'objet d'un examen par les pairs. Par contre, les superviseurs ont accès aux soldes et aux transactions qui concernent leurs employés et peuvent vérifier l'exactitude de cette information dans le SIRH. Tel qu'il est prévu dans les conventions collectives applicables, les heures supplémentaires peuvent être transférées en congés compensatoires rémunérés en autant que l'employé et l'employeur soient tous les deux d'accord. L'administrateur des congés assure le suivi des heures supplémentaires accumulées dans le SIRH et il saisit manuellement les heures supplémentaires accumulées qui figurent sur la feuille de temps approuvée. Selon les termes des conventions collectives, les heures supplémentaires accumulées ne peuvent être reportées que pour un temps limité à la suite de quoi elles doivent être payées à l'employé. Bien que l'absence d'examen par les pairs augmente les risques d'erreur dans la saisie des données sur les heures supplémentaires accumulées, on reconnaît qu'INFC a mis en place divers mécanismes de contrôle liés à l'exactitude des renseignements. Il s'agit d'examens mensuels des rapports sur les heures supplémentaires par l'administrateur des congés et de l'examen des rapports à l'appui du paiement des heures supplémentaires qui présentent en détail le nombre total d'heures supplémentaires accumulées, le nombre d'heures converties en congés et le solde des heures par l'administrateur général des services ministériels. De plus, le montant des heures supplémentaires payées en argent est généralement négligeable. En 2010-2011, on a payé aux employés la somme de 46 261 $ en heures supplémentaires. C'est pourquoi l'absence de cet examen par les pairs ne représente qu'un faible risque pour le Ministère.

Nous croyons comprendre que les Services ministériels des ressources humaines est actuellement dans le processus d'automatiser leur processus de consignation des heures supplémentaires. Le nouveau formulaire devrait permettre de calculer automatiquement les heures supplémentaires selon les heures de début et de fin saisies, ce qui devrait contribuer à réduire les risques associés à l'interprétation des conventions collectives. Grâce à ce nouveau processus, il pourrait ne plus être nécessaire de procéder à des examens manuels par les pairs des heures supplémentaires accumulées, en autant que le système opère avec des mécanismes de contrôle appropriés pour préserver l'exactitude et l'intégralité des données sur les heures supplémentaires.

c) Moins-payés et trop-payés

En plus des examens par les pairs et des activités de rapprochement susmentionnées, INFC a mis en place plusieurs mécanismes de contrôle conçus pour détecter les moins-payés et les trop-payés au chapitre de la rémunération. Plus précisément, les gestionnaires des centres de coûts examinent tous les mois les données de paye réelles et les soldes, et comparent le tout aux prévisions afin de détecter des erreurs ou des irrégularités possibles. Cet examen est l'un des principaux mécanismes de contrôle employés par la direction pour détecter les anomalies dans les transactions liées à la paye, ce qui est une pratique raisonnable compte tenu de la petite taille du Ministère (c. à-d. que la direction est au fait des changements importants qui touchent la dotation et est donc en mesure de cerner les variations inhabituelles entre la masse salariale réelle et les activités de dotation).

La vérification des principaux mécanismes de contrôle des opérations de paye portait notamment sur le recalcul des montants des paiements selon la documentation justificative incluse dans le dossier. Nous n'avons constaté aucune erreur ou divergence entre les montants des payes et notre vérification des calculs et/ou les renseignements supplémentaires fournis par la direction.

d) Surveillance

En plus des examens mensuels effectués par les gestionnaires des centres de coûts qui permettent de comparer la masse salariale réelle et prévue, il existe plusieurs mécanismes de contrôle qui permettent à INFC de surveiller l'exactitude et le caractère raisonnable des processus de traitement de la paye. Deux de ces mécanismes qui ont été évalués dans le cadre de la vérification sont les suivants :

  • Registre de dotation – Ressources humaines a mis en place un registre de dotation afin de surveiller les opérations de dotation, notamment la réception de la documentation nécessaire relative aux employés. Ce registre est vérifié tous les trimestres par le gestionnaire des RH et l'équipe des Opérations des RH afin d'examiner le statut des transactions et de prendre des mesures de suivi, au besoin.

  • Par ailleurs, tel qu'il a été expliqué précédemment, l'administrateur des congés et le coordonnateur de la qualité des données examinent chaque mois les données sur les heures supplémentaires accumulées afin de confirmer le caractère raisonnable.

Aucune erreur ni exception n'a été mise au jour durant la vérification de ces mécanismes de contôle.

En plus de ces mesures de contrôle, la direction effectue également une revue des résultats d'examens périodiques d'assurance de la qualité menées par SPRH. Parmi ces revues, on trouve la sélection d'un échantillon d'opérations de la paye pour lequel on effectue une deuxième fois les transactions afin d'en vérifier l'exactitude. Ensuite, on vérifie que les opérations se fondaient sur de la documentation dûment autorisée, que les données sur la paye sont bien consignées au dossier et que les opérations ont été vérifiées par un pair. Le premier de ces rapports portait sur la période de janvier à juin 2011.

Enfin, la direction participe à des rencontres trimestrielles avec SPRH dans le cadre desquelles des enjeux peuvent être discutés et résolues.

Recommandations Plan d'action de la gestion

Aucune recommandation n'est requise.

S.O.

Sous-ministre adjoint responsable : S.O.
Échéance : S.O.

6.4 Documentation et autorisation des opérations de paye

Au chapitre de la conception et de la mise en œuvre de mécanismes de contrôle efficaces relatifs à l'administration de la paye, on s'attendait à ce qu'INFC ait mis en place des mécanismes de contrôle adéquats pour aider à assurer que les opérations de paye reçoivent les autorisations appropriées et que les dossiers sont suffisamment étayés pour justifier les autorisations et approbations nécessaires.

Observation portant les résultats de la vérification - Régie

Observation
Risque faible

De manière générale, les opérations de la paye reçoivent les autorisations appropriées et s'appuient sur une documentation adéquate. Un domaine à amélioré à été identifié en ce qui concerne la conservation des documents justificatifs.

INFC a mis en place des procédures pour aider à assurer que les opérations de paye sont approuvées à un niveau d'autorité adéquat. Plus précisément, les délégations de pouvoirs sont bien définies dans les documents d'INFC. Les conseillers en ressources humaines consultent en ligne des cartes de signature afin de vérifier que les opérations de paye ont été approuvées par une personne autorisée.

Tel que précisé dans le protocole d'entente, SPRH a aussi accès à la délégation de pouvoirs d'INFC pour la gestion des ressources humaines. Au cours d'entrevues avec un représentant de SPRH, nous avons pu confirmer que SPRH se charge également de vérifier que les transactions ont été approuvées par un cadre supérieur qui a reçu le niveau adéquat de pouvoir délégué.

À la lumière de la vérification des mécanismes de contrôle en place pour un échantillon d'opérations de paye donné, nous avons confirmé que les approbations exigées en vertu de l'article 34 de la LGFP avaient été obtenues conformément aux pouvoirs délégués d'INFC pour tous les éléments de l'échantillon.

Par contre, nous avons mis au jour une lacune au chapitre de l'application de l'article 32 de la LGFP selon lequel les heures supplémentaires doivent être approuvées au préalable par un superviseur. Selon notre enquête, cette approbation préalable est généralement accordée verbalement. Ainsi, il n'y a aucune façon de vérifier qu'elle a bel et bien été donnée. Il est noté que dans tous les cas, on avait obtenu l'approbation nécessaire pour le paiement des heures supplémentaires, tel qu'il est exigé par l'article 34 de la LGFP, et cette information était consignée au dossier. Néanmoins, la documentation à l'appui de l'approbation préalable des heures supplémentaires est une saine pratique de gestion qui devrait être en place.

La vérification incluait également l'évaluation de la documentation justificative à l'appui des opérations de paye. Nous avons constaté que pour tous les dossiers examinés, des documents justificatifs suffisants étaient fournis à SPRH et consignés au dossier à l'appui des opérations de paye.

Tel qu'il est indiqué dans le protocole d'entente, SPRH est chargé de conserver une quantité suffisante d'information pour étayer et appuyer les opérations de paye dans les dossiers des employés. Toutefois, c'est à la direction d'INFC qu'il incombe de rendre des comptes sur les transactions liées à la paye. Ainsi, comme mentionné précédemment, nous encourageons la direction à continuer d'harmoniser ses politiques et ses procédures avec les initiatives pangouvernementales pertinentes afin de renforcer ses pratiques, par exemple en exigeant que des évaluations indépendantes de l'efficacité des mécanismes de contrôle en place au sein de SPRH soient effectuées advenant que de telles évaluations soient éventuellement requises des tiers fournisseurs de services fédéraux.

Recommandations Plan d'action de la gestion

3.1 Il est recommandé à la Division des ressources humaines qu'elle renforce auprès des superviseurs et des gestionnaires le besoin de consigner par écrit les approbations préalables des heures supplémentaires.

3.1 Gestion des ressources humaines s'engage à souligner auprès des superviseurs et des gestionnaires d'INFC le besoin de consigner par écrit l'approbation préalable des heures supplémentaires de la manière suivante :

  1. Informer la haute direction, par le biais du Comité de gestion des personnes d'INFC, du besoin continu de documenter l'approbation préalable des heures supplémentaires, et demander qu'on informe les équipes de gestion concernées;
  2. Deux fois l'an, les renseignements portant sur le processus d'approbation préalable seront communiqués par le biais de Nouvelles et les notes distribué aux gestionnaires par courriel;
  3. Les gestionnaires seront informés de cette exigence lors du Forum des gestionnaires;
  4. En plus d'informer la direction de cette exigence, RH s'engage également à informer tous les employés d'INFC en affichant un message annuel sur INFRAmation.
Sous-ministre adjoint responsable : Su Dazé, SMA, Services ministériels
Échéance : Le 31 mars 2013

7. Opinion de vérification

Selon les éléments probants recueillies ayant trait à la vérification, il a été constaté qu'INFC traite ses activités relatives à la paye conformément aux politiques et aux lois fédérales applicables et que des principaux mécanismes de contrôle liés à l'administration de la paye sont en place et fonctionnent efficacement. On encourage la direction à continuer d'harmoniser ses politiques et ses pratiques avec les initiatives fédérales pertinentes dans le contexte de l'administration de la paye, à mesure que de nouvelles lignes directrices ou exigences se présentent.

La vérification a noté que la direction aurait avantage à renforcer ses pratiques en ce qui concerne le point suivant :

  • Il y aurait lieu de renforcer les exigences et les attentes du Ministère pour ce qui est de la nature et de la conservation de la documentation à l'appui de l'approbation préalable des heures supplémentaires.

8. Énoncé d'assurance

Selon le jugement professionnel de la dirigeante principale de la vérification et de l'évaluation, les procédures qui ont été menées et les éléments probants recueillis sont suffisants et adéquats pour supporter l'exactitude des conclusions formulées dans le présent rapport. Les constatations et conclusions se fondent sur des observations et des analyses des conditions telles qu'elles existaient à la date de vérification en fonction de critères acceptés par la direction.

Les constatations ne s'appliquent qu'à l'entité examinée. Les éléments probants ont été recueillis dans le respect des Normes relatives à la vérification interne au sein du gouvernement du Canada et des Normes internationales pour la pratique professionnelle de la vérification interne.

Annexe A : Critères de vérification

1.1 : Les politiques et les procédures sont conformes aux lois fédérales pertinentes, notamment la Loi sur la gestion des finances publiques, aux politiques du Conseils du Trésor et aux conventions collectives applicables.

1.2 : Les rôles et les responsabilités entre INFC et TPSGC sont établis et clairement communiqués.

2.1 : On effectue périodiquement des activités de rapprochement, on prend les mesures correctives nécessaires, au besoin, et l'ensemble du travail est vérifié par un cadre d'un niveau approprié.

2.2 : On vérifie l'exactitude et l'intégralité des données saisies dans les principaux systèmes informatiques relatifs à l'administration de la paye, et cette vérification est documentée.

2.3 : On est en mesure de détecter les moins-payés et les trop-payés et de prendre des mesures correctives en temps opportun.

2.4 : On effectue le suivi du travail afin d'aider à assurer que les données et les opérations relatives à la paye sont traitées correctement et qu'elles s'appuient sur une documentation adéquate. Les activités de suivi sont documentées.

2.5 : Les opérations de la paye reçoivent les approbations appropriées, et celles-ci sont documentées.

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